1. Chapitre 1 : Un Départ Modeste
- Premiers Crochets Ludiques : Les premiers pas vers le monde de la boxe
C’est à mon arrivée à St-Hyacinthe en 1980 que l’homme qui écrit ses lignes à pris forme, j'étais un jeune garçon de 9 ans qui avait déjà traversé bien des épreuves dans ma courte vie. Depuis mon plus jeune âge, ma famille avait dû déménager à maintes reprises pour des raisons professionnelles de mon père, il était chauffeur d’autobus pour la plus grande compagnie au Canada Les Autobus Voyageur, on changeait de ville tous les deux ans, Je me souviens très bien de Pointe-Gatineau ensuite Gatineau, Cornwall en Ontario, Longueuil, Montréal, ce qui rendait difficile pour moi de me lier d'amitié durablement avec d'autres enfants. À chaque déménagement, je devais dire au revoir à mes amis, et cela me laissait souvent avec un sentiment de solitude et d'isolement et des peines d’amour fréquentes. De plus, la séparation de mes parents lors de notre arrivée dans cette nouvelle ville à été la goutte de trop, fallait que je trouve une raison de vivre.
Pour combler ce vide, je m'étais efforcé de trouver ma place en explorant différents types d'activités, surtout le sport. Mes parents avant leur séparation m'avaient inscrit au hockey, j’ai fait qu’un an dans le novice C. J’ai encore le souvenir dans ma tête de cette saison de hockey, je n’étais pas le meilleur, mais j’étais quand même d’un bon calibre, assez pour ne pas être choisie dans les derniers quand on faisait les équipes lorsqu’on jouait dehors pour pratiquer entre amis. J’ai jouer à toutes les positions, même garder les buts pour 5 parties, encore aujourd’hui un des beaux souvenirs de ma vie, 2 victoires, 2 défaites et un match nul avec deux blanchissage pour mettre la cerise sur le gâteau, j’Avais quand même du talent, bref le hockey étant très dispendieux ma mère n’a pas pu faire autrement que de me dire, tu devra choisir autre chose, l’argent ne pousse pas dans les arbres, je n’ai pas rejouer au hockey dans une structure de ligue avant mes 25 ans lorsque j’ai travailler pour CCM. Au baseball l’été, un sport abordable pour ma mère qui avait peine à joindre les deux bouts à la fin du mois, quand tu t’occupe de 5 enfants sur l’aide social à cet époque, ça relevait du miracle, j’étais pas mal le seul qui jouissait d’une activité structurante dans le sport.
J’ai aussi fait de la danse et oui, du Ballet Jazz pendant un an juste avant de faire de la boxe, au chant dans une chorale à l’église de la cathédrale, j’avoue que c’était surtout pour côtoyer une fille qui m'intéressait beaucoup, et j’ai même rejoint les scouts pendant une saison. Malheureusement, aucun de ces passe-temps ne m'apportait le réconfort que je cherchais désespérément. Je me sentais encore comme un oiseau blessé essayant de voler dans toutes les directions sans jamais trouver mon nid. Malgré le fait que j’étais apprécié parmi les autres participants dans ses activités, il me manquait quelque chose, le vide persistait.
En plus de mes difficultés sociales, je faisais face à un problème plus profond à l'école. À cause de mon apparence physique, petit maigrichon, ma timidité, être réservée, j'étais la cible d'intimidation de la part de certains camarades de classe. Les mots blessants et les rires méprisants pesaient lourdement sur mes épaules, mais j’avais quand même la force mentale de laisser couler ses mots blessant et ne pas en faire de cas, mais les agressions physiques étaient des plus durs à prendre, il n’y avait pas une semaine ou je n'étais pas en train d’esquiver des coups de poings, affaiblissant davantage ma confiance en moi, mais des coups de poings gratuits j’en ai reçu, aussi. Comme à la boxe, on ne peut pas toutes les esquiver.
Malgré tout, j'étais un jeune homme persévérant et courageux, je me levais tous les matins pour aller à l'école en espérant passer au moins une journée sans manger une claque sur la gueule. Je savais que je devais trouver une manière de surmonter mes obstacles et de retrouver mon équilibre. C'est lors de l’été 1983 que j'ai eu un éveil lors d'une sortie scout en pleine nature. Lorsque je me suis retrouvé autour du feu de camp, chantant avec mes camarades, j'ai ressenti un élan de joie que je n'avais pas éprouvé depuis longtemps. Ce moment de connexion avec la nature et les autres m'a rempli d'un sentiment de paix et de bonheur.
J'ai décidé de me donner une autre chance, et je me suis plongé davantage dans le scoutisme. J'ai découvert l'importance de l'amitié et de la solidarité, trouvant enfin une communauté qui m'accueille chaleureusement. Avec le temps, j'ai commencé à gagner en confiance en moi et à me défendre contre l'intimidation verbale, mais j’étais toujours en quête de l'étincelle qui ferai que je serai assez confiant physiquement pour pouvoir être capable d’en donner en retour.
Une autre facette de ma vie à changer en côtoyant certains camarades de ce groupe. Mon meilleur ami s’est mis à jouer de la musique, de la basse pour être exact, La musique est rapidement devenue ma meilleure façon de me défouler, me permettant de canaliser mes émotions et de trouver un moyen d'expression. J'ai commencé à jouer de la guitare électrique avec mon chum. On était tous les deux des amateurs de Heavy metal. Cet engagement envers la musique à été bénéfique, mais aurait pu aussi être désastreux pour le reste de ma vie si la boxe n'était pas apparue dans ma vie un peu plus tard. J’ai fait comme beaucoup de prétendants à la gloire de l'ère métal dans les années 80, je suis tombé dans l’enfer de la drogue.
Avec le soutien du scoutisme et ma passion grandissante pour la musique, je suis devenu plus fort. J'ai compris que ma vie n'était pas seulement marquée par les déménagements, les séparations, et les moments difficiles. Elle était aussi remplie de possibilités et de talents qui ne demandaient qu'à être explorés. J’étais vraiment doué, sans prétention, le talent était là, mais était-ce la voie à suivre, était-ce le genre de fréquentations que je devais avoir dans ma vie, non!
À mesure que je grandissais, j'ai réalisé que la vie était un voyage parsemé d'obstacles et d'apprentissages. Mais j'ai trouvé une véritable famille dans les scouts et une passion qui me guidait sur la route de la confiance en moi-même et de l'acceptation de mon histoire. Ainsi, avec détermination et courage, je me suis frayé un chemin vers la victoire intérieure, transformant ma vie avec le pouvoir de ma propre résilience et de mon amour pour la musique.
Par contre, j’avais des doute intérieur que le chemin que j’étais en train de parcourir n’étais pas celui que je devrais emprunter car je ne serai probablement pas en train d’écrire ses lignes présentement, mon entourage à ce moment de ma vie m’aurait conduit soit en prison ou la mort, mais la boxe est arrivé juste au bon moment.
L’élément déclencheur
Lors de l’été de mes 12 ans, mon paisible quartier de St-Hyacinthe est perturbé par l'arrivée de la gang du bas". Leur réputation sinistre et leurs comportements agressifs semaient la peur parmi les résidents, y compris moi-même. C’était un petit quartier de logement HLM avec des familles à faibles revenus pour ne pas dire, la pauvreté de la ville y était.
Un après-midi ensoleillé, je me promenais en vélo avec mon petit groupe d'amis près de chez moi, on était trois ou quatre de mémoire. Soudainement, nous avons vu quelques jeunes du bas de la ville arriver dans notre quartier, accompagnés par mon frère cadet, qui, à ma grande surprise, semblait être impliqué dans un genre de dispute car il s’en venait à toute allure en vélo, poursuivis par au moins cinq membres de la gang.
Mon frère, plus jeune que moi, a souvent été le meneur de troubles au sein de notre famille. J'avais toujours voulu le protéger et être là pour lui, mais cette fois-ci, la situation dépassait largement ce que je pouvais gérer seul. Les membres de la gang du bas semblaient être beaucoup trop nombreux et déterminés à causer des problèmes. Mais le petit groupe qu’on était à réussi à les repousser verbalement, on était pas nombreux mais on était un peu plus vieux.
L’histoire ne se termine pas là, ils sont revenus près de trente minutes plus tard avec du renfort, près d’une vingtaine de vélos s’en venait à toute allure dans notre direction, je peux vous dire qu’on se sentait très vulnérable et on avait peur.
Les mots blessants et les menaces volaient dans l'air, et l'atmosphère était chargée de tension. J'ai tenté de calmer les choses en implorant mon frère de partir avec moi, mais la situation semblait échapper à tout contrôle. Les membres du gang semblaient déterminés à en découdre, et j'ai senti une boule de peur dans mon estomac.
Sans vraiment avoir le temps d’analyser la situation, j'ai dû faire face à l'un des meneurs du gang qui s'était approché de moi de manière menaçante, quel coups de chance, le jeune qui voulait me confronter était le même jeune qui une semaine auparavant voulait m’arracher la tête après une partie de baseball. Et oui, j’avais subi de l'intimidation, presque même une agression la semaine précédente, moi et mon ami on s’était sauvé en vélo pour éviter de se faire tabasser.. Mon cœur battait la chamade, et je me sentais submergé par l'anxiété. J'ai levé les mains en signe de non-agression, mais avant même que je puisse donner un coup de poing pour me défendre, la situation a rapidement basculé. J’ai dû débarquer de mon vélo pour me défendre, pour le bien du livre appelons mon agresseur Carl, il s’est approché de moi pour me frapper, j’ai du me mettre en position de boxe, en vrai j’ai essayé de me placer instinctivement en position.
Ça criait à tue-tête pour Carl, je vous épargne les mots, mais moi j'étais terrifié et sans défense face à ce jeune qui semblait avoir beaucoup d’expérience dans les bagarres de rue et avec le soutien de son groupe, Carl semblait avoir beaucoup d’arrogance et de courage.
Heureusement, avant que la situation ne dégénère davantage, un voisin est intervenu pour calmer les esprits et disperser le groupe, mais il était déjà trop tard car moi j'avais déjà pris mes jambes pour partir courir pour rentrer chez moi. Oui, je me suis sauvé en courant avant que le premier coup de poing m’atteigne, j’ai subi cette journée la plus grosse honte de ma vie, je m’en souviens encore comme si c’était hier. Comment puis-je pouvoir me sortir de cette honte la!
En rentrant chez moi, j'étais secoué par cette altercation. J'avais ressenti une peur profonde et un sentiment d'impuissance face à la violence potentielle. Cet événement m'a laissé des cicatrices émotionnelles, mais il m'a aussi enseigné une leçon précieuse sur la prudence et l'importance de ne pas se laisser entraîner dans des situations dangereuses qui ne sont pas diriger vers moi, en gros, dans le futur je prendrai soin de me mêler de mes affaires et mon frère n’aura qu'à se débrouiller seul.
L’ange qui à été mis sur mon chemin
J'ai eu la chance incroyable d’avoir rencontré Jean Michel Jr cet été là, il était parmis notre groupe lors de cet affrontement, mais il n’est pas intervenu car vous savez que quand on fait de la boxe, la bataille de rue ce n'est pas permis à moins de se défendre et ce n'était pas lui qui était confronté à l’affrontement. JR comme on l’appelait était un peu plus vieux que moi, il devait avoir 16 ans à cette époque. Il est le neveu d'Yvon Michel, l'un des promoteurs de boxe les plus influents dans le monde de la boxe aujourd'hui. Jean Michel Jr était un véritable passionné de la boxe et il était membre du club de boxe de St-Hyacinthe depuis déjà un an ou deux et il était très bon.
Jr est venu frapper à ma porte après que les groupes aient été dissipés et que le calme soit revenu. Je me souviendrai toujours ce qu’il m’a dit et devant ma mère par surcroît et je cite: ‘’Pierre, c’est la dernière fois que tu sauve comme ça, je vais te montré comment te défendre et tu devrais venir au club de boxe avec moi en septembre.’’
Fallait un étranger pour m'inciter à faire de la boxe, mon cousin que je voyais dans party de familles était un boxeur et je ne comprenais pas pourquoi il pratiquait ce sport violent, j’ai compris cette journée là.
Sous la tutelle de JR pendant le reste de l’été en 1983, j’ai appris les bases de la boxe dans l’appartement de son oncle, un 4 et demi, on déplaçait les meubles et on faisait du shadow et il me montrait comment me défendre et j'ai découvert un nouvel univers et une nouvelle philosophie de vie. Le temps que JR m’a consacré m’a donné le courage d’aller m’inscrire en septembre avec lui pour commencer au club de boxe de St-Hyacinthe.
Jean Michel Jr est devenu bien plus qu'un entraîneur, il est devenu un mentor et un ami qui m'a soutenu et m’a aidé dans ma prise de décision. Grâce à son enseignement et à son encouragement, j’ai eu le courage de le faire, n’eut été de cette rencontre par hasard, car je l’ai connu par l’entremise d’une amie, je ne serai pas l’homme que je suis aujourd’hui.
C'est une rencontre qui a changé ma vie, et je suis reconnaissant d'avoir pu bénéficier de l'expertise et de l'inspiration d'une famille aussi prestigieuse dans le monde de la boxe. Aujourd'hui, je suis fier de dire que la boxe est devenue une véritable passion dans ma vie, et je suis déterminé à partager cette passion et enseigner non seulement la technique mais la philosophie qui s’y rattache, c’est toute une vie.
Les gens qui sont mis sur notre route le sont pour une raison, preuve à l'appui.
Chapitre 2 : Éveil de la Passion
L'éclosion de ma passion pour la boxe
Ce chapitre raconte comment cette première expérience en combat a été un tournant majeur dans ma vie, marquant le début d'un voyage passionnant au sein de la boxe. J'y partage les sentiments d'appréhension et d'excitation, ainsi que la profonde transformation intérieure que cette expérience a déclenchée. C'est le début d'une aventure où je me découvre.
Avant tout cet exploit, j’ai dû m'inscrire au club de boxe de St-Hyacinthe, donc en septembre je me suis présenté avec mon mentor, Jean Michel Jr. Donc, on se présente la première journée d’ouverture du club, car l’été le club est toujours fermé, dans ce temps, les clubs fermait l’été et ouvrait en septembre, la saison de boxe se déroulent entre septembre et juin pour le commun des mortels, l’élite elle pratiquait toute l’année.
Le club de boxe de St-Hyacinthe était situé sur la rue Bourdages dans le secteur la Providence, dans l’ancien édifice qui abritait le poste de pompiers avant. Un vieux local, comme dans le film Rocky, une entrée en coin qui donnait sur la rue, ça sentait la sueur, les tuyaux de plomberie y était très visible et le plancher en béton en décrépitude était très dur pour les genoux.
Donc, moi et Jr on arrive près de l’entrée et deux jeunes semblent attendre que la porte ouvre pour faire leur inscription, et voilà qu'à ma grande surprise et stupeur, un des deux jeunes est nul autre que Carl, celui qui voulait me tabasser il y a de cela juste un mois. Une chance que JR était avec moi, j’aurai sûrement rebroussé chemin.
Bref, il ne sait rien passé, on s’entend que les intimidateurs quand ils sont seuls ne te confronte pas, on était deux contre deux, je crois même que c’est eux qui cette fois ont été intimidé, Alors, on rentre, je fait mon inscription et je me change dans le vestiaire pour commencer mon premier cours. J’ai suer ma vie, mais quand l’entraîneur qui était Bernard Barré le fondateur du club passe à côté de toi quand tu fais tes premier jabs devant le miroir et qu’il te dit c’est très bien, ta du potentiel….ça n’a fait que m’encourager à continuer.
On est en septembre, je suis régulier, je vais au club trois par semaines et je me sent mieux, j’ai plus de confiance, je suis en meilleur forme, mais j’ai toujours Carl qui me dérange, qui me fait peur car il s'entraîne en même temps que moi, je ne sais pas si il prépare une nouvelle confrontation avec moi, bref, j’ai peur malgré tout mon cheminement. Je continue de me faire intimider à l’école comme d’habitude. Je gardais secret que j’avais commencé à faire de la boxe, sur le conseil de JR, ébruité ça à mon âge sans avoir fait de combat encore et ne pas avoir prouver que j’était capable de me défendre et me faire respecter aurait été pire à ce moment, je m’aurait fait défier encore plus.
On est en octobre environ, un mois avant mon premier combat, qui en passant n’est pas encore prévu, je n’ai aucune idée qu’en novembre je vais me battre pour de vrai.
Donc, lors d’une session d'entraînement, L'entraîneur jumelle les boxeurs avec le même âge et le même poids pour faire du sparring
(combat d'entraînement), et le destin fait en sorte encore une fois de mettre Carl dans mon chemin. On est du même poids et du même âge, au baseball on était dans la même catégorie. J’ai fait mon premier sparring contre nul autre que le gars qui voulait me tabasser dans la rue, tu parle d’une coïncidence, j’ai eu la trouille de ma vie avant de monter dans le ring.
Je me fait mettre les gants, je met mon protège-dents dans ma bouche et juste avant de monter dans le ring, Junior m’approche et me dit à l'oreille ‘’Fait toi confiance, Carl n’a pas sa gang avec lui, tu es capable et c’est le temps de te faire respecter’’, C’est tout ce qu’il avait de besoin de me dire. J’ai fait trois rounds avec Carl et sans prétention, c’est moi qui est sorti vainqueur de l’échange. J’ai su me faire respecter et j’ai même épaté la galerie comme on dit, mais le plus important c’est que quand je suis sortie de cette expérience, je ne me suis jamais senti aussi vivant, je venais de passer au travers de ma plus grande peur, l’agression physique. Pour moi, c’était une victoire sur toute la ligne, jamais je n’avais pu répliquer physiquement à une agression, j’avais toujours subi, cette fois-ci je pouvais et j’ai été capable de frapper pour me défendre, ça été un feeling des plus satisfaisants de ma vie. Voir le visage de Carl qui recevait mes jabs et mon direct en plein visage et le voir stupéfait et ébloui par mon calibre m’a donné une satisfaction incroyable.
Et voilà, la glace est cassée, je suis en préparation pour un combat, mais je n’ai aucune idée de quand, quel endroit et contre quel adversaire. Alors, je m'entraîne et je m'améliore toutes les semaines, c’est de plus en plus difficile, mais c’est tellement gratifiant. Et je met de moins en moins les gants (sparring) avec Carl car il est moins présent et moi je prend du galon, je progresse à une vitesse qu’il n’est pas capable de suivre, je deviens un partenaire d'entraînement de qualité pour les plus avancés, je me donne à 100%.
Trois fois par semaine je rentre à la maison, crevé de mon entraînement, épuisé mais heureux. Ma mère remarque mon engagement et elle m'encourage à continuer dans ce sport même si elle n’est pas tout à fait d’accord avec le caractère violent de cette pratique, elle est consciente du bienfait que ça m’apporte au niveau mental, je ne suis plus le même Pierre, mais je ne crois pas qu’elle est consciente qu’un jour j’aurai le courage d’aller faire un combat, pour elle je me défoule et je fait du sport c’est tout, imaginez sa surprise.
Face à l'imprévu
Novembre 1983 à Drummondville, c’est le moment de vérité après seulement trois mois de pratique, le moment où je suis devenu moi, le moment où j'ai laissé de côté la peur ou j’ai fait face à l'adversité, fait face à l'imprévu.
Un samedi matin ensoleillé, je me suis rendu à Drummondville avec l’équipe de St-Hyacinthe pour assister à la compétition de boxe de quelques-uns de mes amis et Carl qui était du voyage. L'excitation me gagnait à l'idée de les voir performer sur le ring, et j'étais prêt à les encourager avec ferveur.
En arrivant sur place, je me suis installé timidement dans le vestiaire en attendant les premiers combats. L'ambiance était électrique, et l'odeur familière de la sueur et de l'effort remplissait l'air. Mes amis étaient concentrés, se préparant pour leurs combats respectifs.
Alors que j'étais assis, en train d'encourager mes amis dans leurs préparations, une soudaine agitation s'empara de l’équipe d’entraîneurs. Carl, censé figurer sur la carte de boxe, s’était enfermé dans les toilettes, il ne voulait plus embarquer dans le ring. Il semblait être submergé par le stress et les doutes et ce même après avoir discuté avec l’entraîneur, il décida finalement de ne plus se battre. Le désarroi se lisait sur son visage.
C'est à ce moment que Bernard Barré est venu me voir au fin fond du vestiaire. Il avait mentionné auparavant que ceux qui souhaitaient venir soutenir leurs amis dans la compétition devaient apporter leur équipement au cas où il y aurait un adversaire de libre, c’était la coutume dans le temps, on ne payait pas notre billet d’entrée car on faisait croire qu’on était sur la carte de boxe lors de l'événement, tout le monde faisait ça. Je le vois entrer dans le vestiaire, Il me dit d’un ton persuasif ‘’Pierre c’est toi qui embarque, prépare-toi t’es le premier combat’’ Et vlan! J’étais le candidat idéal de remplacement car moi et Carl on était du même poids, du même âge. C’est a se demander si Barré n’avait pas anticiper le coups, bref, c’est moi l’heureux élu.
Mon cœur battait comme jamais, tandis qu'il me demandait si j'étais prêt à relever le défi. J'étais pris au dépourvu, car je n'avais jamais envisagé de participer à une compétition de boxe. Cependant, la passion et la détermination qui brillaient dans les yeux de l'entraîneur m'inspirèrent à saisir cette opportunité. On se rappelle que j’avais fait mes preuves à l’entraînement, ce n’est pas comme si je n’étais pas prêt physiquement, mais mentalement ça été un choc et j’ai dû faire preuve de courage instantanément pour faire face à ce défi.
Finalement, la décision fut prise sur le coup, je ne me suis même pas obstiné, je suis allé à la pesée, passé le médical et retourner au vestiaire : j'allais me battre en combat. L'adrénaline monta en flèche tandis que je me préparais rapidement avec l'équipement que j'avais apporté. Mon cœur battait à 100 miles à l’heure et mes mains tremblaient d'excitation et d'appréhension.
Sur le ring, j'ai été accueilli par des applaudissements timides, j’étais en terrain hostile car j'affrontais un jeune du club de Drummondville, Marc Girard qui lui aussi en était à son premier combat. Face à mon adversaire, je me suis concentré, laissant derrière moi toutes les pensées négatives. Je n'étais plus un simple spectateur, mais un boxeur qui allait se battre pour la première fois, j’étais dans la zone comme on dit, je ne voyais que Girard en avant de moi, plus aucun son ne me dérangeait, la foule n’était pas présente, elle était invisible.
Le combat fut âprement disputé, mais je me suis laissé guider par les précieux conseils de l'entraîneur et j’avais mon ami JR qui était présent, je ne voulais surtout pas le décevoir. Mon cœur avait presque atteint sa limite, mon cardio était-il suffisant, je commençais à avoir des doutes en plein actions, mais j'étais déterminé à ne pas abandonner et démontré que c’était moi le meilleur et non pas Carl.
Au moment où la cloche retentit, annonçant la fin du combat, j'étais à la fois épuisé et euphorique. J'avais peut-être perdu le combat je ne savais pas encore, mais j'avais déjà gagné bien plus. J'avais surmonté mes peurs, relevé un défi inattendu et découvert une force en moi que je ne soupçonnais pas. Quand le verdict est sorti, j’en suis sortie vainqueur, décision unanime, ma première victoire à la boxe…Wow!
Cette journée à Drummondville fut marquée par une série d'événements inattendus, mais elle demeura à jamais gravée dans ma mémoire. C'est grâce à Jean Michel JR mon ami et Bernard Barré avec sa passion pour la boxe que j'ai eu l'opportunité de vivre cette expérience inoubliable.
Depuis ce jour, la multitude d’émotions qui me parcourent le corps quand je repense à cette journée me donne le courage d’affronter l’obstacle qui se met devant moi au moment où il se présente, pas avant, sur le moment présent.
Quelle surprise quand je suis rentré à la maison avec un trophée dans les mains, ma mère était tellement étonnée que j’avais monté dans le ring, je pense qu’au fond elle ne croyait pas que je ferai ça pour de vrai. Bref, elle à continué à payer mon abonnement pour la prochaine session, je lui ai mentionnée que j’était pour continuer et surement en faire une autre.
Photo: Trophée à la main, de retour à la maison. Premier combat et première victoire.
3. Chapitre 3 : Les Défis de l'Enfance
- Gants et Larmes : Surmonter les premières difficultés
Lorsque j'ai appris que mon prochain combat serait contre Pierre Girouard, un boxeur redouté même en étant débutant, j'ai ressenti un mélange d'excitation et d'appréhension. Girouard avait déjà quelques combats de plus que moi et avait acquis une réputation de puissant cogneur. J'étais conscient que ce serait un défi de taille, mais j'étais prêt à relever le défi.
Le jour du combat arriva rapidement, et l'atmosphère était à son comble au Club de Boxe Poupart de Montréal. En montant sur le ring, je sentais une détermination inébranlable malgré l'anxiété qui montait en moi. J'étais déterminé à donner le meilleur de moi-même et à ne pas me laisser intimider par la réputation de mon adversaire.
Le premier round commença, et dès le début, j'ai pu sentir la force de Girouard à travers ses coups puissants. Je me concentrais sur ma stratégie, essayant de garder une distance prudente et de trouver des ouvertures pour la contre-attaque. J'ai réussi à tenir bon, faisant face à ses attaques avec autant de courage que possible au premier round, mais ça faisait mal.
Au début du deuxième round, je me suis levé de mon banc et les jambes m’ont lâché, je suis devenu faible le temps d’une fraction seconde, c’est un sentiment bizarre que je n'avais jamais ressenti dans ma vie encore. Je gardais espoir de passer au travers du 2e round, mais je savais que je devais rester vigilant. Cependant, c'est à ce moment-là que tout a basculé. Une main droite puissante m'a frappé avec une force inouïe. J'ai senti l'impact me traverser le corps, et tout à coup, j'ai perdu la sensation dans mes jambes une autre fois. Vous savez le genre de faiblesse qui se passe quand vous vous levez trop rapidement et que la pression sanguine ne suit pas.
Malgré mes efforts pour rester debout, mes jambes étaient molles. L'arbitre à bien vu ce qui se passait et m'a rapidement arrêté pour des raisons de sécurité, et j'ai été contraint de mettre fin au combat. En prenant du recul, je suis certain aujourd’hui que le fait d’avoir passer au travers du premier round avec ce stress ma fait faiblir les jambes, c’était comme si je venais passer au travers d’un combat complet, la gestion du stress en combat ça s’apprend et j’en étais seulement qu'à mon 2e.
Dans les moments qui ont suivi, la déception m'a envahie. J'avais travaillé si dur pour ce combat, mais la puissance de Pierre Girouard était tout simplement trop grande. Cependant, malgré la défaite, je savais que j'avais appris une leçon importante sur moi-même et sur la ténacité des adversaires auxquels on peut faire face dans le monde de la boxe, j’avais quand même fait un bon 1er round contre lui, avec du recul, j’en étais fier car c’était pas moi le plus puissant, mais j’ai su utiliser mon intelligence, ma vitesse et mon sang froid pour passer au travers. C’était beaucoup pour moi, j’aurai pu paniquer.
Après ce combat, j'ai redoublé d'efforts à l'entraînement. J'ai utilisé cette expérience comme une source de motivation pour continuer à progresser et m'améliorer. J'ai appris à respecter mes adversaires, à m'adapter à différentes situations et à ne jamais abandonner, peu importe les obstacles qui se dressent devant moi.
Le chemin de la boxe est rempli de hauts et de bas, de victoires et de défaites, mais chaque combat nous enseigne quelque chose de précieux. Grâce à mon combat contre Pierre Girouard, j'ai acquis une nouvelle détermination à persévérer et à atteindre de nouveaux sommets dans ce sport exigeant, toujours prêt à relever le prochain défi qui se présentera à moi.
Après tout, j’en était seulement à mon 2e combat en carrière, j'avais beaucoup d’orgueil, je voulais retrouver le sentiment de victoire et de satisfaction du premier combat que j'avais vécu quelques semaines auparavant. J’avais compris à ce moment que jamais je ne deviendrai un boxeur de style cogneur, mais j'avais d’autres outils et une force mentale qui ferait de moi un bon boxeur intelligent.
4. Chapitre 4 : Amitié et Compétition
- Liens forgés sur le Ring : Les amitiés qui ont façonné mon parcours de boxeur
Dans l'univers de la boxe, on pourrait penser que l'adversité sur le ring se traduit par de l'animosité en dehors. Pourtant, il en va tout autrement. Les liens tissés avec nos partenaires d'entraînement et même nos adversaires peuvent se révéler profonds et significatifs.
Au sein du gymnase, nous partageons des heures de sueur, d'efforts et de détermination. Nous nous poussons mutuellement à donner le meilleur de nous-mêmes, et cette complicité forge des amitiés inattendues. Les partenaires d'entraînement deviennent des alliés, des confidents et des encouragements. Ils comprennent les défis que nous traversons, les hauts et les bas de notre parcours dans la boxe.
Paradoxalement, lorsque nous nous retrouvons face à face sur le ring, nous découvrons une autre facette de l'amitié dans la boxe. Nous nous engageons dans une compétition loyale, cherchant à nous surpasser sans pour autant perdre le respect pour notre adversaire. C'est un sport après tout, où la bravoure et la compétitivité se marient avec le respect et la camaraderie.
Après chaque combat, qu'il soit remporté ou perdu, nous sommes capables de nous serrer la main, de nous féliciter et même de rire ensemble. Nous reconnaissons la force et le courage de l'autre, et nous partageons cette connexion unique qui découle de notre passion commune pour la boxe.
La boxe nous enseigne que les adversaires d'un jour peuvent devenir les amis de toujours. Les rencontres sur le ring se transforment en souvenirs précieux et en expériences partagées. Les liens qui se créent dans le feu de l'action dépassent les limites de la compétition pour devenir de véritables amitiés durables.
Dans la boxe, nous apprenons qu'il est possible de concilier compétition et camaraderie, de se surpasser tout en maintenant le respect pour nos adversaires. C'est une leçon puissante que nous emportons avec nous, non seulement dans le sport, mais aussi dans la vie quotidienne. Nous apprenons à célébrer les victoires de nos amis, à les soutenir dans les moments difficiles et à grandir ensemble en tant qu'athlètes et êtres humains.
La boxe nous rappelle que l'essence du sport va bien au-delà du ring, car il nous enseigne des valeurs d'entraide, d'honnêteté et de respect mutuel. Et dans cette fraternité inattendue, nous trouvons une communauté solidaire où nous sommes tous unis par notre passion pour la boxe, nos amitiés grandissantes et notre désir commun de repousser nos limites pour devenir les meilleures versions de nous-mêmes.
J’ai eu la chance de connaître la crème de la boxe olympique québécoise dans les années 80, plusieurs d’entre eux ont fait le saut chez les professionnels, certains ont réussi, d'autres ont échoué, mais ils ont tous gagné le respect de la communauté de la boxe au Québec.
De 1984 à 1989, j’ai participé sur l’équipe du Québec à quelques compétitions inter-provinciales contre le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et l’Ontario. J’ai visité des clubs, des villes et rencontré des gens extraordinaires pendant ces voyages. En aucun temps je n’aurai pu voyager autant qu’avec la boxe, j’avais 13 ans et je côtoyais les meilleurs boxeurs de mon époque, et j'avais de la misère a croire que je faisais partie de l’équipe du Québec, quelle fierté!.
Ếtre membre de l’équipe du Québec avec des boxeurs comme Joe et Arturo Gatti, Michel Moffa, Otis et Howard Grant, Stéphane Ouellet, Christian Gagnon, Jame Forte, Serge Charette, Mario Bergeron, Vittori Salvatore, les Frère Cadran , Alain Boismenu, Éric Lucas et j’en passe c’était tout un privilège, qu’est-ce que le petit jeune homme que j’étais faisait dans cette équipe, je n'étais pas seul de mon clan, car le club de St-Hyacinthe à été toute une machine de boxe dans les année 80, mes partenaires d'entraînement et mes amis était aussi présent pendant toutes ses années, des gars comme Steve Choquette mon cousin, les frère Allard, les Frères St-Germain, Alain Chauvin et j’en passe encore beaucoup.
Photo: Moi et mon cousin Steve Choquette avec Bernard Barré lors d’une conférence de presse à l'hôtel de ville de St-Hyacinthe pour souligner notre possible participation aux Championnats Canadien.
Ensuite est venu l’ère de la boxe féminine, des femmes qui ont marquée la boxe par leur persévérance et leur courage de percer un monde d’homme…je parle ici des Danielle Bouchard, Nathalie Lacombe, Patricia Picotin qui est devenu une des premières boxeuses de St-Hyacinthe à devenir Championne Canadienne, j’ai vu les débuts de Carrière en boxe olympique de Kim Clavel, Marie-Eve Dicaire, Marie-Pierre Houle, Martine Vallières-Bisson avec qui j’ai mis les gants par hasard lors de mon passage au club de Boxe Techno-boxe de Longueuil.
Photo: Martine Vallière-Bisson et moi lors de son passage au camp d'entraînement de mon club de boxe en 2023, L’Académie de Boxe BSL.
Je peux sincèrement dire aujourd’hui que j’ai été non seulement choyée de me lier d’amitié avec tout ce beau monde, mais quel chance j’ai eue d’être parmis eux dans ce sport qui malgré sa nature violente est au coeur de la définition de l’être que je suis maintenant, un homme respectueux, humble et sans violence.
5. Chapitre 5 : L'École des Victoires
- Les Premiers Triomphes : Les premières victoires et l'évolution de mes compétences
Au fil de ma carrière de boxeur olympique, j'ai tracé un chemin marqué par la détermination, la persévérance et des exploits inoubliables. Avec 73 combats à mon actif, j'ai connu des hauts et des bas, mais j'ai toujours fait preuve de courage pour repousser mes limites et me dépasser.
Tout a commencé en 1983, lors de mon premier combat, marquant ainsi le début d'une aventure exceptionnelle dans le monde de la boxe. Très vite, j'ai fait mes preuves, étant nommé Recrue de l'année du Club de Boxe St-Hyacinthe en 1984, ironiquement j’ai su que j'avais eu ce titre qu’en 1989 lorsque le club signifiait ces 10 ans d’existence. La liste des recrues et boxeurs de l'année avait été affichée dans le gymnase et quand je l’ai scruté, j’y ai vu mon nom. À cette époque, l'entraîneur tenait un registre personnel probablement, mais je crois que cette année-là il a oublié de mentionner les gagnants de chaque titres annuels.
L'année 1984 fut particulièrement marquante, car je suis devenu Médaillé d'Or des Gants Dorés Novice qui est l’équivalent des Gants d’Argent aujourd’hui, catégorie des 10 combats et moins et Médaillé de Bronze dans la catégorie ouverte des Gants Dorés, on m’avait surclassé pour y participer. Bernard Barré m’avait mis en face d’un défi énorme, celui d'affronter James Forte, combat qui s’est terminé par arrêt de l’arbitre au 2e round. Forte à été une figure dominante dans les années suivantes au Québec, nos chemins se sont recroisés lors d’un autre combat à St-Hyacinthe et lors du camp d'entraînement en 1988 pour le Championnat Canadien à Terre-Neuve.
Les années suivantes, j'ai continué de briller sur la scène provinciale, accumulant les succès avec brio. J'ai été couronné Médaillé d'Or des Gants Dorés en 1985, 1987 et 1988, démontrant ainsi ma domination dans cette compétition prestigieuse. Une des plus grosses saisons que j’ai eues à été marquée par 17 combats, tout le monde voulait m'affronter.
On est 1986 un mois avant les Gants Dorés à Longueuil, c’est l’année où j'aurai pu tout abandonner. C’est un matin d’hiver, je dois me rendre à l'école et je suis en retard. Pendant la nuit un tuyau d’égouts avec fendu dans le stationnement ou je devais passer pour me rendre à l’école, donc voyant mes amis qui était déjà bien loin devant moi je suis partie à courir et oui sur de la belle glace, avec mon sac d’école remplie à pleine capacité, je vous jure qu’il était lourd. Donc, je fait quelques pas de course et je me rend compte que c’est presque un lac à traverser dans le stationnement, je me parle et je me dit dans ma tête ‘’Arrête de courir tu va te péter la gueule’’ et bien ce qui arriva est tout à fait ce que je venai de me dire, les deux prochain pas ont été fatale, le sac que je tenais sur mon épaule est passé devant moi emportant mon bras droit comme une catapulte, j’ai essayé de protéger la tête avec mon bras et il a pris tout le choc, quelle douleur, comment ça que je souffre comme ça, ça fait mal…je venais de me casser le bras à deux pouces du coude.
C'est en marchant que je suis retourné à la maison en pleur et en souffrance en plein hiver, il devait faire -20, j’ai mon gros manteau qui ressemble à un gilet de sauvetage et je ne vois l’ampleur des dégâts.
Arrivé à la maison, ma mère a essayé de m’enlever mon manteau avec succès et vois bien que mon bras est cassé, pas de voiture, on n' avait pas les moyens, j’ai du attendre un taxi pour me rendre à l'hôpital ou j’ai passé la journée avant de me faire opérer.
Je me souviendrai toujours de mon attente sur la civière à L'hôpital Honoré-Mercier de St-Hyacinthe, je hurlais de douleur, ‘’Donnez-moi une piqûre, donnez-moi une piqûre’’ Je voulais juste plus rien sentir, ça faisait mal. Donc, après quelques heures d'attente, il m’ont enfin piqué, le soulagement total.
En entrant dans la salle d’opération j’ai vu le médecin et avant de m’endormir je n’avais qu’une question en tête, est-ce que je vais pouvoir boxé de nouveau, c’est tout ce qui comptait pour moi à cet instant, je savais que je venais de perdre mon titre de champion des Gants Dorés à cause d’une course stupide sur la glace. J’ai dû quand même me présenter à la compétition pour prouver que j’étais blessé, en le faisant je me garantissait une participation au box-off (compétition de deuxième chance pour accéder à l’équipe du Québec pour participer au Championnats Canadien) de l’année suivante, mais je n’étais pas rétablie de ma blessure complètement lorsque le tournoi à eut lieu.
Ma réhabilitation à été difficile et ma confiance en avait pris un coup, j'hésitais à frapper avec ma droite tellement j’avais peur de me faire mal au bras, j’ai donc pendant quelques mois surutiliser mon jab (main gauche) à l'entraînement et je peux sincèrement dire aujourd’hui que cette blessure à été bénéfique pour le reste de ma carrière, j’ai tout un jab encore à 52 ans.
En 1988, j'ai également décroché la Médaille de Bronze lors du Championnat Canadien Juvénile, confirmant ma place parmi l'élite des boxeurs de ma catégorie. Pour cette compétition qui se tenait à Terre-Neuve, j’ai pris l'avion pour la première fois de ma vie à 17 ans, une autre peur que j’ai su surmonter. Lors de ce tournoi on était trois membres du club de St-Hyacinthe avec Bernard Barré et André Laporte de St-Hyacinthe qui était les adjoints de Yvon Michel. Robert Allard, Pierre St-Germain étaient mes partenaires d'entraînement ces années-là. Allard était dans la Catégorie de Mike Strange, un Ontarien qui était l’un des meilleurs boxeurs du Canada encore à ce jour, il à meme participé aux olympiques trois fois, un chic type.
Pour ma part j'ai affronté un gars de la place, je ne dirais pas que je me suis fait voler la victoire, mais la décision à été de son côté malgré un combat très serré. J’avais commencé le combat trop timidement, mais pendant la première pause Bernard et Yvon m’ont tellement motivé que dans mon livre à moi, les deux autres rounds m'appartenaient, les juges ne l'ont pas vu comme ça, j’ai perdu une décision partagée 3-2.
Je me souviens aussi que pendant le camp d'entraînement sur une base militaire à Montréal précédent ce tournoi, j’avais mon rival comme partenaire d'entraînement James Forte. J’ai jamais battu Forte en deux combats, mais sans prétention lors de ce camp d'entraînement c’est moi qui avait le dessus, je n’avais pas la pression du résultats et ça me mettait plus en confiance, j’aimais bien bagarrer parfois et non seulement boxé. Je me souviens d’un round ou Forte était tellement frustré qu’il m’avait poussée à deux bras en dehors du ring, il avait eu tout un sermon de Barré car je devais participer au National, c’était pas le temps de blesser son coéquipiers.
La même année, j'ai été honoré en tant qu'Athlète par Excellence de la Ville de St-Hyacinthe. C’est l’année ou j’ai lâché l’école secondaire.
Cette décision a été motivée par ma passion pour la boxe et mon rêve de faire partie de l'équipe nationale du Canada. Je venais de faire mon premier championnat Canadien et j’avais tripper, j’étais bon, j’avais le talent et j’avais un physique hors de l’ordinaire pour ce sport, grand et pas gros. De plus, en revenant dans l’avion mon entraîneur me dit que Yvon Michel lui avait dit que c’était le meilleur combat de carrière que j’avais fait et qu’il avait été impressionné, j’étais tellement heureux et fier de me faire reconnaître par l’équipe d'entraîneur. Alors je me suis fixé un objectif clair en tête : devenir un boxeur de renommée internationale et représenter fièrement mon pays sur la scène internationale.
Photo: Bernard Barré, Robert Allard, Pierre St-Germain, Moi et André Laporte lors des Championnats Canadien à Terre-Neuve en 1988.
Mon ambition pour la boxe avait un impact sur ma présence à l'école. Je passais de plus en plus de temps à m'entraîner, à me perfectionner au club et à me préparer pour les compétitions à venir. Cette dévotion sans relâche à la boxe m'amenait souvent à manquer les cours et à être trop souvent absent, j’étais brûlé le matin, beaucoup de difficulté à me lever et surtout beaucoup de difficultés à me motiver pour aller dans mes cours je n'avais juste en tête que d'aller m'entraîner le soir. Et à cette époque, le sports-études ça n’existait pas. Donc avec le consentement de ma mère j'ai laissé l’école pour une période déterminée d’un an, pour voir si je pouvais y arriver.
J'étais animé par une soif de réussite et de réalisation de mon rêve de faire partie de l'équipe nationale. Je savais que pour atteindre ce niveau d'excellence, je devais me consacrer entièrement à la boxe. J'étais prêt à faire des sacrifices pour parvenir à accomplir cet exploit et à réaliser mon rêve.
Cela dit, lâcher l'école n'a pas été une décision facile à prendre. J'étais conscient que l'éducation était importante et qu'elle ouvrait des portes pour l'avenir. Cependant, j'étais convaincu que la boxe était ma véritable passion et que c'était la voie que je devais suivre pour réaliser mes aspirations. Les olympiques pour moi c’était gros, je voulais y aller d’une façon ou d’une autre. Je me souviens très bien que même l’été si il faisait beau dehors moi j’étais en train d’écouter la télévision pendant 14 jours pour suivre toutes les épreuves et les sport, peu importe le sport et je ne manquait surtout pas la boxe qui était très populaire, voir les Lewis, Savon, Dewitt, Oslon, Strange, Mayweather, DeLahoya, Whitaker se battre dans ce tournoi était tout simplement trippant.
Ainsi, j'ai choisi de poursuivre mon rêve de devenir un boxeur de renom, en misant sur mon talent, ma détermination et ma discipline. Je me suis engagé à donner mon maximum sur le ring, à m'entraîner sans relâche et à saisir chaque opportunité qui se présentait pour faire mes preuves dans le monde de la boxe.
Au fil des années, j'ai continué de participer aux Gants Dorés Senior, remportant une nouvelle Médaille d'Or en 1992. En 1995 et en 2001, j'ai également ajouté à ma collection deux Médailles de Bronze dans cette compétition prestigieuse.
L’opportunité manqué
Les Gants Dorés en 1992 ont une signification spéciale dans ma vie, parce que cette année-là j'effectue un retour à la compétition. A mon retour du championnat canadien en mars 1988 j’avais eu un travail de soir et le club n'était pas ouvert le jour, j’ai dû laisser l'entraînement pour quelques années.
Je n’avais pas prévu un retour, je m’entrainais dans un centre de style Energie Cardio pour y faire de la musculation et prendre du poids, j’étais rendu à 132 lbs. Et j'avais encore des contacts dans le club de boxe de St-Hyacinthe, mon cousin était l'entraîneur-chef et parfois j’allais m'entraîner quand je ne travaillais pas de soir.
Un jour, lorsque je poussai de la fonte au gym Patrick Allard est venu me voir, un boxeur avec qui je mettais les gants régulièrement, il était entraîneur adjoint aussi, et il était venu de la part de mon cousin pour essayer de me convaincre de revenir à la compétition pour les Gants Dorés, le hic, c’est que la catégorie que je devais participer était dans celle des 125lbs ou 119 lbs, selon les adversaire qui était pour y être.
Le défi de remporter un 5e titre de champion des Gants Dorés et chez les senior était trop stimulant et j'avais le goût de m'y remettre a fond pour accomplir cet exploit, il n’y as pas beaucoup de boxeurs qui peuvent se vanter d’avoir remporté à cinq reprise ce prestigieux tournoi. J’ai donc commencé l'entraînement et la perte de poids, je ne me souviens pas vraiment comment il me restait de temps pour faire le poids, mais je sais que j’ai perdu ça vite, je m’entrainais 5 jours par semaine.
Le temps est arrivé, on est au tournoi! Le vendredi c’est les inscriptions et je suis inscrit à 125lbs, mais je suis plus léger un peu car je ne savais pas encore où j'étais pour me placer, lorsqu’on a vu les premiers inscriptions on a vu un des frère Mercier à 125lbs, mon cousin qui était le coach ma donné le choix de l’affronter ou de descendre à 119 ou il y avait juste trois autres participants que je devais en principe être capable de battre, mais bon tout se joue dans le ring. Mercier faisait partie de la crème dans ces année là, et moi j'effectue un retour, je voulais me rendre le plus loin possible dans le tournoi, après tout, j’avais souffert pour m’y rendre, j’ai donc décidé de descendre à 119 lbs, donc on s’est inscrit à ce poids là et étant donnée qu’on était trois il me restait encore une journée pour faire le poids, il devait me rester un 2 lbs a perdre, je me souviens avoir manger une bonne salade lors du souper d’équipe ce soir la.
La pesé est fait le samedi, et au tirage au sort, j’ai été l’élue qui devait deux combat pour avoir la médaille d’or, on était trois, j’ai rarement eut un laisser-passer dans ma carrière, j’Ai toujours été obligé de me battre deux ou trois fois pour me rendre à la finale. Donc, j’affronte un gars pas mal plus vieux que moi, j’ai 21 en 1992, l’autre avait dans la trentaine et je ne l’avais jamais vu boxé, Thierry Nauleau était son nom. La directive était d'être prudent au début car vous savez c’est pas moi qui frappait le plus fort et ce gars était plus mature physiquement que moi. Tout le contraire est arrivé, j’ai commencé comme d’habitude avec mon double jab et ensuite j’Ai vu le visage de mon adversaire qui semblait vouloir vraiment m’arracher la tête et il mettait de la pression sans cesse, j’ai donc laisser tomber un peu la stratégie et j’ai frapper de toute mes forces pour me faire respecter, premier round est terminé et je reviens dans mon coin et mon cousin n’est pas très content, car je me faisait faire mal pareille, car le gars frappait quand même durement.
Le 2e round commence, c’est moi qui est maintenant l'agresseur, j’étais en furi et je ne voulais pas perdre ce combat, j'avais tellement souffert à l'entraînement. Lors du premier round je l’avais atteint d’un uppercut qui n'avait pas fait de vrai dommage, alors dans ma tête je me suis dit je vais réessayer ce coup et je vais y mettre toute la gomme, et bien ça marché! Le combat s'est terminé sur TKO suite a mon uppercut, c’est un coup traître qui vous coupe les jambes qu’on atteint la cible drette sur le menton! lol! Encore à ce jour, je me souviens et je revoie le coup porter.
Alors c’est une autre salade pour souper car la finale c’est le lendemain contre Eric Geoffroy qui lui ne s’était pas battu et il était frais comme une rose. De plus Geoffroy et moi on se connaissait car il était venu faire une session au cégep de St-Hyacinthe et s’était entraîné avec nous, je pense que j’avais mis les gants aussi contre lui un peu. Juste avant le combat j’approche du ring et un petit jeune que je ne connais pas m’approche et me donne une cenne noir qu’il avait trouvé par terre par pur hasard, je’n fait pas plat, mais le jeune était drole et j’ai trouver ca cute, il me dit en plus que c’était pour me porter chance.
Le combat, c’est technique, je contrôle, mais après les 2 premier rounds je suis en arrière de deux points, car dans ce temps là, c’était compté à l'ordinateur, donc il fallait que trois juges appui en même temps pour qu’un coup soit jugé bon, bref, c’est un système que je n’aimais pas parce que ça enlevait le critère de combativité dans le jugement du combat.
Il reste que trente seconde au combat et Geoffroy étant plus petit que moi avait tendance à avoir la tête basse et c’était fait avertir à plusieurs reprises, donc lors d’un échange il est entré avec la tête basse et j’en ai profité honnêtement pour lui pousser la tête plus bas encore, j’Avais l’arbitre en arrière de moi, mon coup était calculé, l’arbitre a pris la décision de lui donner un warning donc un avertissement qui lui enlevait un points, la cloche sonne, et dans le coin on est pas certain d’avoir gagné le combat, ils annoncent la décision et j’en sort vainqueur par 2 points seulement, et je venais de remporter un titre chez les seniors et mon 5e championnat provincial.
L’été passe et lors de la reprise des compétitions, on se préparait pour les Box-Off, compétition qui permet aux perdants des Gants Dorés de se faire une place pour le championnat Canadien. Dans le fond, c’est pour s'assurer d’Avoir le meilleur boxeur sur l’équipe du Québec, en boxe tu peut gagné un jour et perdre l’autre contre le même adversaire, il s’Agit que tu te lève du mauvais pied ou avec un mauvais mindset et tout bascule et c’est l’autre qui en profite.
Donc, on se retrouve face à Geoffroy pour la compétition, j’ai dans ce tournoi eu la meilleur leçons de ma vie, ne jamais sous-estimer un adversaire et le désir de vaincre. Il fallait que Geoffroy me batte deux fois pour prendre ma place sur l’équipe du Québec, à cette époque il n’y avait qu’un représentant par province, aujourd’hui le Québec peut en envoyer deux parfois trois.
Ce qui devait arriver, j’ai perdu le premier combat! Moi et mon équipe on était pas très content, une contre performance et encore je n’avais pas pu m’ajuster au système pointage que je déteste encore aujourd’hui. Donc le lendemain, c’est ma dernière chance de mettre Geoffroy de côté pour de bon et assuré ma place pour le Championnat Canadien qui en passant n’avait pas été établie quant à l’endroit et la date.
Je perd mon 2e combat, c’est la consternation dans l’équipe, je suis déçu de moi, je suis frustré du système, de ma préparation et de mon attitude. Je reviens bredouille à St-Hyacinthe et je décide que c’est terminé, plus de compétitions je n’avais plus le goût de perdre du poids, j’aurai dû battre ce gars avec une bonne main droite, j’étais le combatifs entre les deux, mais je me faisait toucher plus souvent sans vraiment d’impact, je trouvais que le combat était plus un combat.
Les mois passent, on était en début de saison, et moi j'étais retourné faire de la musculation dans un centre de conditionnement et je voulais plus entendre parler de la boxe, je voulais remonter à 132 lbs et plus même. Boxe Canada annonce la tenue du Championnat Canadien et tout pour me faire regretter ma participation au Box-off, il se tiendra à Edmonton, ma ville natale. J'ai toujours voulu aller visiter cette ville ou je suis né, et y boxer aurait été tout un honneur personnel. J’avais fait une croix sur la boxe.
Quelques jours après l'annonce du Championnat, je reçois de la visite chez moi de mon oncle, le frère de mon cousin Steve Choquette qui est encore l'entraîneur au club de boxe de St-Hyacinthe. Je le revoit dans l’entrée me dire, il y a une place pour toi au Championnat Canadien! J’ai dit : ‘’Ben voyons, c’est Geoffroy qui a pris ma place’’ mon oncle m’expliqua que Geoffroy était aux études aux Cegep et il a annuler sa participation au tournoi, et qu’étant donné que c’était moi le champion des Gants Dorés de l’année en cours, j’avais droit d'y participer.
J’étais sous le choc, frustré encore de ma performance au box-off et de plus j’avais pris du poids. J’en avais assez de souffrir pour la perte de poids, il devait me rester qu’un mois avant le championnat, j'étais plus lourd que la catégorie des 119 lbs, il aurait fallu que je double, même triple les effort juste pour faire le poids et j’avais perdu confiance en moi, j’ai dit a mon oncle que je ne le ferai pas. Quelques jours plus tard, c'est Bernard Barré de la FQBO qui m’a appelé pour essayer de me convaincre. Bernard est toujours resté attaché au club de St-Hyacinthe et il aurait bien aimé que je fasse faire de points au clubs, toutes ses compétitions sont importantes pour un club de boxe. Bref, il m’a dit et je cite car je m’en souviens encore très bien aujourd’hui:
''Pierre, imagine que cette journée là tu fasse la performance de ta vie, tu ne sais pas ce qui pourrait arriver, le gars que t’affronte ne se présente pas, ou il se blesse, il se lève du mauvais pied ce matin là et il est dans un état d’esprit pire que le tien, et tu gagne, tout peut arriver.''
J’ai refusé d’y aller et aujourd’hui c’est le plus grand regret de ma carrière sinon de ma vie, car oui j’avais perdu mes deux combats, je ne méritait pas a ce moment là d'y aller, mais la vie me donna une autre chance de devenir un boxeur d’élite en participant à un deuxième championnat canadien dans ma carrière et je ne l’ai pas prise. Aujourd’hui, avec du recul, quand j’ai une opportunité, que la porte est grande ouverte, je saute sur l'opportunité car la vie va nous mettre sur notre chemin des chances d’évoluer malgré nos défaites et même si on n’est pas préparé et j’aurai du prendre celle-ci qui sait j’aurai peut être fait mieux qu’en 1988.
Mon talent et ma détermination m'ont également valu de figurer dans des compétitions télévisées, comme "Les Héros du Samedi" en 1985 et le "RDS Gala Pro-Am Forum de Montréal" en 1995. Je suis particulièrement fier d’avoir fait un combat au Forum de Montréal malgré la défaite, mais ce combat aurait pu et aurait dû être une victoire pour moi.
Cette journée-là, mon cousin Steve Choquette qui est l'entraîneur du club de boxe St-Hyacinthe à un emploi de jour et moi je n’ai pas d’auto pour me rendre à Montréal. Je propose à Steve de me rendre par moi-même en autobus au Forum et de l'attendre là-bas. Il refuse et dit que je devais l’attendre pour l’accréditation pour entrée au Forum donc on était pour monter avec son auto quand il aurait terminé son travail, je crois qu’il travaillait au Walmart. Donc, on part de la ville en retard, on pogne le trafic, on a de la misère à se trouver du stationnement, on part à la course du stationnement, on est en retard.
On arrive dans le vestiaire et là, c’est la télévision qui mène le show, et on vient me dire dans le vestiaire 10 minutes, je n'ai pas passé mon test médical de routine, je ne suis ni habillé ni réchauffé, je capote. Je suis en train de mettre ma camisole et le médecin m'ausculte en même temps, je me mes short et mes bandages en vitesse, le casque, les gants, j’ai une envie de fou d’aller pisser, on arrive de faire la route et j’ai pas eut le temps de me soulager, j’enfile les gants, la cloche sonne je suis pas échauffer, le premier round passe comme une étoile filante devant mes yeux, je me fait faire mal après quelques coups que j’ai reçu à froid et au 2e round l’arbitre arrête ça!
Ce qui s’avérait un rêve de boxé dans l’enceinte du Forum de Montréal s’est transformé en cauchemar sur toute la ligne et en plus ça été télédiffusé, un sentiment de honte m’a habité pendant longtemps à cause de cette expérience. Je n’ai plus jamais négligé la planification d’un combat à partir de ce moment là que ce soit pour moi ou pour mes athlètes, tout maintenant est planifiée pratiquement à la minute près et avec une marge de manœuvre et je l’applique dans ma vie de tous les jours.
Depuis mon arrivée à Rimouski en 2011, lorsque j'ai été engagé comme entraîneur de boxe, ma vie a pris un nouveau tournant. Replongeant dans l'entraînement et l'univers de la boxe, j'ai redécouvert cette passion qui sommeillait en moi. Je me suis rendu compte que je ne pouvais pas résister à l'appel du ring, car l'envie de me battre est revenue en force. Non seulement pour le plaisir du combat, mais surtout pour me prouver que je suis encore capable de relever des défis, de dépasser mes limites et d'atteindre de nouveaux sommets.
Photo: Mon 2e combat chez les maîtres (40 ans +) contre un boxeur de France à la Coupe Imperium en 2016.
La boxe m'a offert une renaissance, une confiance en moi et la motivation pour poursuivre mon chemin avec courage et détermination. J’ai même fait 3 combats dans la catégorie ‘’Master’’ 40 et plus. Mon dernier étant au Nouveau-Brunswick, une défaite qui m’a fait prendre conscience que la préparation physique est primordial, mais que le mental devait être aussi bien préparé, j’ai failli à la tâche. Je me suis promis que quand et si je devais le refaire, je mettrai 100% des efforts dans ma préparation, j’étais tellement dans la préparation des autres que je me suis négligé, c’est difficile parfois de penser à nous. J’ai encore la vitesse, la force et l’intelligence de le faire, il ne me manque que le mindset, la concentration pour vivre le moment présent, dans le ring.
6. Chapitre 6 : Les Épreuves de l'Adolescence
- Au Cœur des Combats : Naviguer à travers les changements et les défis personnels
La décision en 1988 de laisser l’école elle a été porteuse de défis et d'obstacles. Cependant, Il faut bien plus que de la détermination pour atteindre un rêve il faut surtout aussi un encadrement rigoureux avec du monde qui ont à cœur votre réussite malheureusement j'avais un entourage d'amis qui n'était pas trop bénéfique un pour ma discipline et ni pour ma santé. Donc quand on a 17 ans et on aspire au résultat sportif il est important d'avoir dans son entourage des gens, la famille et des amis qui respectent votre engagement j'ai côtoyé sans dénommé des amis qui à ce moment-là était des amis qui n'avaient pas vraiment de but dans la vie aujourd'hui je comprends que ces jeunes n'avaient pas de direction spécifique mais moi j'en avais une donc j'ai sombré dans l'enfer de la drogue pour faire partie et continuer de côtoyer mes amis du secondaire car en délaissant l'école j'avais aussi délaisser mon contact avec ces personnes qui étaient dans le fond ma socialisation.
Je ne veux pas rentrer dans les détails de cette facette de ma vie mais aujourd'hui je comprends que ses relation mon influencé dans la poursuite de mon objectif, c'est quand même aujourd'hui des gens que je respecte car on était tous dans la même situation, des jeunes un peu perdu, des adolescents sans direction parfois même sans encadrement. Mais je crois sincèrement que n’eut été de ses fréquentations j’aurai réussi à tout au moins me rapprocher de mon rêve.
D’un autre côté, si je n’avais pas eu la boxe comme loisir et passion, peut-être que la drogue m’aurait emportée dans une spirale d’événements qui ne me permettrai pas aujourd’hui d’écrire ses lignes.
Ma carrière de boxeur olympique a été faite de petits moments mémorables, de victoires éclatantes et de moments de gloire sur les rings. J'ai été reconnu pour mon talent et ma technique, mais ce sont surtout les leçons de courage, de discipline et de persévérance que j'ai apprises sur le chemin qui ont forgé l'essence de ma carrière.
Au-delà des titres et des médailles, c'est la passion pour la boxe qui a été le moteur de mon parcours. Chaque combat a été une opportunité d'apprendre, de grandir et de me surpasser, et c'est cette quête incessante de l'excellence qui a façonné ma carrière de boxeur olympique et la personnes que je suis aujourd’hui, ça été très difficiles d’être moi-même pendant toute ses années, car d’un coté j’étais Pierre l’athlète et de l’autre le chum de gang qui malgré tout aimait ses amis. Plus les années avançaient et plus je laissais de côté certaines fréquentations, mais le processus à été tellement long que ma carrière de boxe s’est terminée avant que le ménage ait été complété. C’est en 2011 quand je suis arrivé à Rimouski que le ménage dans ma vie et surtout dans ma tête à été achevé, la boxe est maintenant ma priorité car c’est avec elle que je suis moi, je suis vrai et je me respecte, je n’ai plus de carrière de boxeur, mais ma vie professionnel à pris son envol et j'Espère un jour faire prendre conscience au aspirant d’un rêve que pour y arriver il faut tout faire, tout sacrifier pour l’atteindre, les demi-mesures ne fonctionnement pas.
7. Chapitre 7 : La Défaite et la Résilience
- Se Relever Après le Compte de Huit : Apprendre à rebondir après les défaites
Dans ma carrière de boxeur, les défaites ont été nombreuses, bien plus que les victoires. Avec un bilan de 31 victoires, 41 défaites et un combat nul, j'ai dû apprendre à composer avec les revers sur le ring. Chaque défaite était une expérience difficile, mais elles m'ont enseigné des leçons inestimables sur la résilience et la force intérieure.
Se relever après le compte de huit est devenu mon mantra. Les défaites m'ont poussé à me remettre en question, à analyser mes faiblesses et à travailler sans relâche pour m'améliorer. Elles m'ont appris à ne jamais abandonner, à me battre avec acharnement pour revenir plus fort.
Mais ce sont ces défaites qui m'ont aussi propulsé vers des victoires significatives. Chaque revers m'a apporté des enseignements précieux, qui m'ont permis de remporter cinq championnats provinciaux, souvent dans la rôle de négligé, j'arrivais à trouver le moyen de gagner quand c’était le temps, quand c’était important.
J’ai déjà réussi à enfiler sept victoires d'affilée pour ensuite perdre les sept prochains, j’aurai pu me décourager, mais j’avais de l’orgueil et je voulais redevenir qui j’étais, un gagnant.
La défaite et la résilience sont indissociables dans la boxe, car ce sport exige de la détermination et du courage pour surmonter les échecs. Chaque coup dur m'a endurci, façonnant ma force mentale et ma détermination.
Aujourd'hui, je regarde en arrière avec gratitude envers ces défaites, car elles m'ont fait grandir en tant que boxeur et en tant qu'individu. Elles m'ont appris que la clé du succès réside dans la capacité de se relever après chaque chute, de persévérer malgré les obstacles et de transformer les échecs en opportunités d'apprentissage.
La défaite peut être amère, mais c'est la résilience qui nous permet de revenir plus forts, plus déterminés et prêts à affronter tous les défis que la vie et le ring nous réservent.
8. Chapitre 8: La Blessure Profonde
- Entre Pause et Rédemption : Faire face à une blessure majeure et à son impact sur ma carrière
Lorsque j'ai subi ma première commotion cérébrale, mon premier KO, j'ai été ébranlé mentalement. Même en étant adulte, près de la trentaine, cela m'a profondément secoué. Écouter mon corps et mon entraîneur était essentiel, et il m'a conseillé de prendre du repos pendant quelques mois.
La blessure ne m'a pas laissé de séquelles physiques, mais plutôt émotionnelles. J'étais submergé par des doutes et des inquiétudes quant à l'avenir de ma carrière de boxeur. Cependant, j'ai pris cette pause forcée comme une opportunité de réflexion et de guérison.
C’est encore à ce jour le combat le plus frustrant de ma carrière, j'avais auparavant affronter cet adversaire lors d’un retour après plusieurs années d’inactivité. Le combat s'était mal terminé car l’arbitre avait arrêté le combat au 2e assaut, et le jeune m’avait insulté en me disant que la boxe ce n’était plus de mon âge. Je n’étais tout simplement pas en état, ma concentration n'y était pas, je me suis fié sur mes exploits antérieurs, j’ai sous-estimé mon adversaire bref, j’ai tout fait pour mériter ça.
J’ai donc voulu, me reprendre quelques mois plus tard, avec le couteaux entre les dents avec la meilleure préparation dans mon âge adulte et j’y suis retourné l'affronter dans un gros gala à Québec, la salle était pleine à craquer. J’étais en train de gagner le combats au points quand le coup fatal est arrivé, il ne restait que quelques secondes au dernier round et j’avais la victoire, et d’un coup tout s’est effondré, c’est un crochet qui est arrivé du côté droit, j’avais le dos acculé au câble et ma main droite était basse, je m'attendais à un coup au corps, j’ai mal jugé ce qui s’en venait et je n’ai pas doublé ma défensive et Bang c’est Le KO. Mon premier et dernier en carrière.
La rédemption est venue avec le temps. Après une période de rétablissement, j'ai pu revenir sur le ring avec une nouvelle vision de ma carrière. J'ai fait preuve de prudence dans mes entraînements, privilégiant la sécurité et la santé avant tout.
Pendant ces mois de repos, j'ai travaillé sur ma santé mentale, cherchant à comprendre les raisons qui m'avaient amenée à cet accident, ce n’était pas un accident, c’était un bon coup de poings contre un cogneur et j'avais fait une erreur défensive. J’ai revu sur vidéo à plusieurs reprises mon erreur, malgré notre technique exemplaire il ne faut jamais être distrait, même pas une seconde. Et le pire dans ce cas, c’est que deux semaines auparavant j’avais fait la même erreur défensive au même endroit dans le ring, le dos aux câbles, une réplique exact, contre mon partenaire d'entraînement à cette époque Steve Bacon de Drummondville, il ne m’avait pas fait aussi mal, mais j’ai ressenti mes jambes me laisser tomber, j’aurai du prendre du repos, mais j’ai été trop orgueilleux et je voulais prendre ma revanche qui était quelques semaines plus tard.
La blessure m'a enseigné l'importance de prendre soin de moi-même, d'écouter mon corps et de ne pas prendre de risques inconsidérés. J'ai appris à être patient et à respecter mon processus de guérison.
La blessure profonde a été une leçon d'humilité, m'apprenant à ne pas sous-estimer les risques du sport que j'aime tant. Elle m'a permis de reprendre ma carrière avec un nouvel élan, une conscience plus aiguisée et une gratitude renouvelée pour la boxe.
Je suis devenu plus conscient de mes limites et plus respectueux de mon corps. La blessure a été une pause nécessaire dans ma carrière, mais elle m'a également donné une chance de me redécouvrir en tant que boxeur et en tant qu'homme. Aujourd'hui, je suis prêt à affronter de nouveaux défis avec une sagesse acquise grâce à cette expérience, et je suis plus déterminé que jamais à poursuivre ma passion pour la boxe de manière responsable et épanouissante.
Les erreurs de parcours que j'ai rencontrées au cours de ma carrière de boxeur m'ont apporté des leçons inestimables qui ont façonné ma perspective en tant qu'entraîneur. Ces expériences ont été des moments d'apprentissage précieux qui m'ont aidé à devenir un meilleur entraîneur aujourd'hui et ça, personne ne peut me l’enlever et le nier.
En ayant vécu des blessures, des défaites et des moments de doute, je suis maintenant plus sensible aux défis que peuvent rencontrer mes athlètes. Je peux mieux comprendre leurs émotions et leurs frustrations, et je suis en mesure de les guider avec empathie et compassion.
Les erreurs de parcours m'ont également appris l'importance de l'écoute active et de la communication claire avec mes athlètes. Je sais combien il est essentiel de comprendre leurs objectifs, leurs préoccupations et leurs limites, et je m'efforce de créer un environnement d'entraînement sûr et respectueux.
Ces expériences m'ont également poussé à améliorer mes compétences en tant qu'entraîneur, à chercher continuellement de nouvelles approches et méthodes pour aider mes athlètes à atteindre leur plein potentiel.
En fin de compte, les erreurs de parcours que j'ai traversées m'ont donné une sagesse et une profondeur qui se traduisent par une approche plus humaine et compréhensive envers mes athlètes. En tirant des leçons de mes propres épreuves, je peux offrir un soutien plus solide et inspirant à ceux que j'entraîne, les aidant ainsi à devenir de meilleurs athlètes et individus dans leur parcours sportif et dans leur vie en général.
9. Chapitre 9 : Le Triomphe du Mental
- La Force de la Volonté : L'importance du mental dans la boxe et dans la vie
La force de la volonté est une qualité essentielle dans la boxe et dans la vie. Dans le sport de la boxe, le mental joue un rôle primordial, car il influe sur notre performance, notre concentration et notre résilience face aux adversités.
Le fait de souffrir à l'entraînement a souvent été un moteur puissant et une source de motivation dans ma carrière de boxeur. Les épreuves et les défis que j’ai affrontés ont forgé ma détermination et ma résilience, me poussant à me surpasser et à continuer à me battre malgré les difficultés.
Les moments de souffrance ont été des tests qui ont mis à l'épreuve ma force mentale et ma volonté. Chaque défaite, chaque blessure, chaque moment de doute m'a poussé à aller de l'avant, à travailler encore plus fort et à redoubler d'efforts pour atteindre mes objectifs.
Je voulais prouver au monde et surtout a moi-meme je crois que j’étais capable de l’impossible, comment vous croyez que j’étais perçu à l’école, comme un jeune frêle et intimidable, jusqu'à ce que je commence la boxe, le mot respect s’est mis a me suivre partout ou j’allais, et ça c’était le plus important.
La souffrance m'a permis de me connaître davantage, de comprendre mes limites, et de trouver en moi la force nécessaire pour surmonter les obstacles. Elle m'a rendu plus résilient, me donnant le courage de relever la tête et de continuer à me battre et devenir meilleur, même lorsque tout semblait perdu.
Ainsi, la souffrance a été une force motrice qui m'a poussé à me dépasser, à me perfectionner et à poursuivre ma quête d'excellence. Elle m'a permis de me concentrer sur l'essentiel, d'apprécier les petites victoires et de garder les yeux rivés sur mes objectifs à long terme.
La souffrance peut être un catalyseur puissant pour la motivation, car elle rappelle à quel point on désire ardemment atteindre nos rêves. Elle nous donne la détermination nécessaire pour affronter les défis, en sachant que chaque moment difficile nous rapproche un peu plus de nos aspirations. Quand on monte dans le ring, on se rappelle les heures de souffrance qu’on s’est infligées par choix, car personne ne nous impose ce sacrifice, c’est une réalisations de se surpasser tous les jours pour monter dans le ring prêt pour aller à la guerre. Et n'essayez pas d’expliquer ce que vous ressentez à quelqu'un pour lui faire comprendre ce que c’est de frapper dans un sac, de souffrir lors d'un entraînement de boxe et de faire du sparring, on doit le vivre pour le comprendre.
C'est cette capacité à transformer la douleur en motivation qui m'a permis de me démarquer et de devenir un boxeur respectable et respecté et une source d'inspiration pour ceux qui t'entourent.
La capacité à rester concentré pendant un combat, malgré la fatigue et les coups adverses, peut faire la différence entre la victoire et la défaite. Le mental nous aide à surmonter les peurs et les doutes, à garder la confiance en nos capacités et à ne jamais abandonner, même face à l'adversité.
En dehors du ring, la force de la volonté nous permet de nous fixer des objectifs ambitieux, de surmonter les obstacles, et de persévérer dans nos efforts pour atteindre nos rêves. Elle nous aide à résister aux tentations, à maintenir notre discipline et à faire des choix judicieux pour notre bien-être et notre réussite.
La force de la volonté est un pilier de la résilience. Elle nous aide à rebondir après les échecs, à apprendre des erreurs et à nous relever plus forts. Elle nous pousse à nous adapter aux défis et à garder espoir, même dans les moments difficiles.
Dans la boxe comme dans la vie, la force de la volonté nous guide sur la voie de l'excellence et de la réussite. C'est une force intérieure qui nous donne la détermination de poursuivre nos objectifs, de repousser nos limites, et de devenir les meilleures versions de nous-mêmes. C'est l'élément clé qui nous permet de transformer nos rêves en réalité et de surmonter les défis avec courage et détermination.
J’ai encore des peurs, c’est normal, peur de perdre mon emploi, peur de mourir, peur de perdre une personne que j’aime, peur de la fin du monde, peur de si et de ça, mais ce que la boxe m’a apporté depuis le début c’est que d'affronter ses peurs en face, de réfléchir et d’agir au lieu des subirs, c’est beaucoup plus gratifiant pour l'être humains que de se laisser nourrir par les sentiments négatifs. J’aime faire face à l’adversité avec confiance et ténacité, j’en suis toujours sortie avec des résultats qui m’ont apporté vers de nouvelles opportunités, je ne dis pas que c’est facile, mais c’est mieux que de ne pas se relever d’un compte de 10.
10. Chapitre 10 : Vers de Nouveaux Horizons
- Franchir les Frontières du Ring : La boxe comme tremplin vers de nouvelles expériences
En 2011, j'étais encore un passionné de boxe, mais je venais de toucher mon premier chèque d'aide sociale à St-Hyacinthe je demeurais avec un ancien collègue de travail de Chez Barry Callebaut, une usine de chocolat ou j’ai travaillé pendant 4 ans. Malgré les difficultés financières, je n'avais jamais cessé de rêver de revenir dans le monde de la boxe, même si je savais que ma carrière de boxeur était désormais derrière moi. Je voyais le garage de la maison de mon ami et j’y rêvais d’y faire un petit gym perso pour la boxe.
Un jour, par une incroyable coïncidence, je suis tombé sur une offre d'emploi sur le site de la Fédération Québécoise de Boxe Olympique (FQBO) à Rimouski. C'était la chance de ma vie de devenir entraîneur et d'être rémunéré pour ce que j'aimais le plus. J’allais voir régulièrement les nouvelles de la Fédé, juste par curiosité.
Photo: Moi et Russ Anber (fondateur de Rival Boxing gear) à la boutique, on ne s'était pas vu depuis une trentaine d'années.
J’ai vendu mon ordinateur pour payer l'essence, je me suis lancé dans un aller-retour éprouvant de St-Hyacinthe à Rimouski juste pour passer l'entrevue pour le poste d'entraîneur de boxe. C'était une décision difficile, mais je savais que cette opportunité pouvait changer le cours de ma vie. On est revenu à minuit le soir, je m’en souviens très bien, on est resté debout moi et mon ami Nicholas a boire de la bière jusqu'au petite heure du matin, après 12 heures de route tu n'as pas le goût de t'asseoir.
À mon retour à la maison, j'avais deux offres d'emploi sur le répondeur téléphonique. Le destin semblait sourire à ma passion pour la boxe. J'ai dû faire un choix, pesant sur les possibilités, les défis et les opportunités que chaque offre offrait. C’était soit retourné dans le domaine de fabrication de chocolat dans une usine à faire du travail manuel avec une sécurité d’emploi ou bien vivre un autre rêve.
Finalement je dirai plutôt heureusement, j'ai pris la décision de suivre mon rêve de devenir entraîneur de boxe à Rimouski. C'était une chance unique de poursuivre ma passion, de partager mes connaissances et mon amour pour la boxe avec une nouvelle génération de boxeurs.
Aujourd'hui, je peux dire que ce choix a été le bon. La boxe m'a offert une nouvelle vie, remplie de défis, d'apprentissages et de satisfaction. C'est une aventure extraordinaire, dans laquelle j'ai trouvé ma voie et ma raison d'être. Et tout cela grâce à la force de ma passion et à la détermination de réaliser mon rêve et de ne pas avoir peur du changement de faire face à la peur, celle de changer de ville, qui de toute façon était une habitude pour moi, j’ai souvent changé d’endroit, mais cette-fois ci c’était mon choix, pas celle de mes parents.
J’avais aussi un autre rêve, celui d'être mon patron, mais surtout d’avoir mon club de boxe.
De 2011 à 2015 j’ai été à l’emploie du Centre Multi-Sports à Rimouski. Après quelques infructueuse discussions avec la direction qui ne comprenait pas la direction que la partie boxe dans l’entreprise devrait prendre, j’ai du laisser cet emploi et faire le saut pour partir à mon compte, pourquoi je dépenserai du temps et de l’argent avec les clients d’une autre entreprise et ne pas être payer pour le faire. J’ai fait le tour des gens que je connaissais, j’ai eu de l’aide de Réseau Accès Crédit de Rimouski et des dons de parents pour pouvoir partir mon club.
Photo: Montage pour la publicité quand j’ai quitté le CMS pour partir mon club de boxe.
Donc, en 2015 le Club de Boxe Rimouski prenait son envol, ensuite la pandémie nous a frapper et par chance j’ai deux actionnaires qui croyaient encore dans le projet et qui se sont offert pour repartir la machine. Aujourd’hui, je vie encore d’espoir qu’un jour ma passion devienne le meilleur club dans le Bas-St-Laurent et formé des boxeurs d’élites.
11. Chapitre 11 : Au-delà de la Dernière Cloche
- Accomplissement et Gratitude : La boxe comme catalyseur de ma transformation intérieure
La boxe a été bien plus qu'un simple sport dans ma vie, elle a été un véritable catalyseur de ma transformation intérieure. Tout au long de cette aventure, on peut constater comment la pratique de la boxe a influencé et façonné différents aspects de ma personnalité et de ma vie.
D'abord, la passion et l'amour que j'ai développés pour la boxe ont été une source d'inspiration qui a guidé mes choix et mes décisions. Malgré les difficultés financières et les défis que j'ai rencontrés, ma passion pour la boxe m'a poussé à tout donner pour réaliser un autre rêve d'être entraîneur. Cela montre à quel point la boxe a été un moteur puissant dans ma vie, m'incitant à me dépasser, à persévérer et à prendre des risques pour atteindre mes objectifs.
Ensuite, les épreuves que j'ai traversées en tant que boxeur, notamment les défaites et les blessures, m'ont enseigné la résilience et la force mentale. Ces expériences ont été des leçons d'humilité qui m'ont poussé à me remettre en question, à apprendre de mes erreurs et à rebondir après chaque chute. La boxe m'a appris à ne jamais abandonner et à me relever après le compte de huit, à persévérer malgré les obstacles.
La pratique de la boxe m'a également permis de développer des valeurs essentielles telles que la discipline, la détermination, le respect et la maîtrise de soi. Ces qualités se sont étendues dans ma vie quotidienne et ont eu un impact positif sur mes relations avec les autres et la gestion des émotions.
Enfin, la boxe m'a donné une nouvelle identité et un nouveau but. En devenant entraîneur, je peux transmettre ma passion et mon savoir aux nouvelles générations de boxeurs. Cela me permet de me réaliser pleinement et de trouver un sens profond à ma vie. Et de vivre encore la fébrilité et l’excitation de la performance du combat, le voyage et l'entraînement car malgré tout je garde la forme et je continue à prendre soin de ma santé.
Photo: Session de sparring
En somme, la boxe a été un puissant catalyseur de ma transformation intérieure, me façonnant en tant qu'individu, m'enseignant des leçons inestimables et me permettant de trouver ma voie dans la vie. Elle m'a apporté de la force, de la détermination, de la résilience et une passion inébranlable qui continuent de guider mon parcours dans et en dehors du ring.
Tout ce que j'ai appris et développé grâce à la boxe m'aide à devenir un meilleur entrepreneur dans la gestion de mon propre club. Ma détermination, ma résilience et ma discipline, acquises sur les rings, me permettent de faire face aux défis de l'entrepreneuriat avec confiance et persévérance.
Photo: Librado Andrade et moi lors de son passage à un de nos camp d'entraînement au Club de Boxe Rimouski.
En tant qu'entraîneur de boxe reconnu et respecté à travers la province, je bénéficie d'une crédibilité qui inspire la confiance des investisseurs et des membres de mon club. Les autres entraîneurs me voient comme un modèle de succès et de professionnalisme, ce qui renforce ma position en tant que leader dans le monde de la boxe.
Les valeurs que j'ai développées dans la boxe, telles que le respect, l'intégrité et le travail d'équipe, imprègnent la culture de mon club. Je suis fier de créer un environnement où les membres se sentent soutenus et encouragés à atteindre leurs objectifs.
Mon expérience en tant que boxeur m'a permis de comprendre les besoins et les attentes des athlètes, et cela me permet de proposer des programmes d'entraînement adaptés et efficaces. Je m'efforce de fournir une formation de qualité et de créer une communauté forte et unie autour de la passion pour la boxe et d’aider chaque individu à atteindre son but personnel.
En somme, la combinaison de mon expérience en tant que boxeur respecté à travers la province et mes compétences d'entrepreneur me donne une position solide pour réussir dans la gestion de mon club. Je suis déterminé à continuer à grandir en tant qu'entrepreneur et à poursuivre ma passion pour la boxe tout en inspirant les autres à réaliser leurs rêves sportifs et professionnels.
En conclusion, la boxe fait partie intégrante de moi et elle restera à jamais l’essence de ma vie peu importe la forme qu’elle prendra, elle m’a façonné, dirigé, éduqué et aimé.
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